Je me suis installé, en 1980, à Merignies en tant que médecin généraliste.
Bien que passionné par mon métier, il me manquait un côté manuel, même si à cette époque, on pouvait recoudre les patients, poser des plâtres, mettre des stérilets, j'ai même fait deux accouchements
à domicile.
Dès 1984, je me suis donc rapproché des formations de médecine manuelle, enseignées par des élèves du professeur Maigne, de l'hôpital Dieu de Paris. C'est comme ça que j'ai connu Emmanuel
Rageot et François le corre, plus tard, Yvon Lesage enseignant à Rennes et spécialisé dans les membres supérieurs et inférieurs.
Le professeur Maigne et ses élèves nous enseignaient la vertébrothérapie : ensemble de techniques mises au point par le professeur Maigné à partir d'un voyage chez les ostéopathes anglais. C'est simple, pratique, souvent efficace et c'est destiné à enrichir la consultation d'un rhumatologue. Cela se pratique entre l'infiltration et la prescription d'anti-inflammatoires.
En recherche d'une pratique plus élaborée et plus complète qui prenait l'individu dans sa totalité (il ne faut pas oublier que je suis un médecin généraliste au départ), j'ai eu la chance de rencontrer Serge Toffaloni qui animait, à l'hôpital de Créteil, l'école française d'ostéopathie. Celui-ci avait enseigné en Angleterre dans un cours francophone de l'université de Maidstone. C'est avec lui que j'ai abordé la véritable ostéopathie celle que Monsieur Maigne avait tronquée et simplifiée pour des raisons purement pratiques , la réduisant à l' usage de techniques manipulatives.
Dans les années 90, je possédais déjà un enseignement conséquent mais celui-ci avait été acquis, en France, dans des "chapelles" où chaque patron faisait son ostéopathie qui forcément était la
meilleure.
Pour l'élève, laquelle choisir ?
C'est la raison qui m'a poussé à me rapprocher de professeurs américains qui eux pratiquaient l'ostéopathie depuis 1892 dans la lignée de leur fondateur le Docteur Andrew
Taylor Still. Le consensus était fait sur quasiment tous les sujets d'ostéopathie, pas question de rivalités personnelles.
C'est auprès d'eux que j'ai conforté les techniques apprises en France, mais aussi découvert d'autres techniques ( cranien, visceral , myofascial release , trigger points ...) et approché un chapitre
très important, pour eux, la philosophie ostéopathique. Philosophie humaniste qui prend l'homme dans sa globalité physique, psychologique et spirituelle.
Entre-temps, en 1995, j'ai arrêté la médecine générale pour faire de l'ostéopathie exclusivement.
Je me suis d'abord installé Roncq, puis ouvert un cabinet médical secondaire à Tourmignies, et finalement c'est à Tourmignies que j'exerce maintenant.
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